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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 21:54
RDC: nouveau recours de la famille Chebeya

L'affaire Floribert Chebeya, du nom du célèbre militant des droits de l'homme assassiné en 2010 avec son chauffeur Fidèle Bazana, prend une nouvelle tournure. Vendredi 3 avril, l'un des avocats de la famille Chebeya a ouvert une autre procédure judiciaire. Une requête de prise à partie déposée devant la Cour suprême. Son objectif : demander à l'auditeur de l'armée congolaise en charge de l'instruction d'expliquer pourquoi il a jusqu'à présent refusé que le général John Numbi, le chef de la police à l'époque, soit entendu par la justice.

Dès juillet 2010, la veuve de Floribert Chebeya dépose une plainte contre John Numbi. Le chef de la police de l'époque avait rendez-vous avec son mari la veille de sa mort, une raison suffisante, selon elle, pour qu'il soit entendu. Mais sa demande est laissée sans suite.

En juillet 2012, la famille Chebeya dépose une nouvelle plainte contre l'ex-chef de la police, suite aux révélations de l'un des accusés en fuite, Paul Mwilambwé. Un mois plus tard, l'auditeur militaire répond par courrier qu'il n'est pas nécessaire, selon lui, d'instruire cette plainte. Deux ans plus tard, deux sommations suivent. Elles demandent une explication formelle au refus de donner suite aux plaintes de la famille, en vain.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 21:53
RDC : action en justice pour relancer l'enquête sur la mort de Chebeya

Floribert Chebeya, assassiné en juin 2010 à Kinshasa.

La famille du défenseur des droits de l'Homme congolais Floribert Chebeya, assassiné en juin 2010 à Kinshasa, a lancé vendredi une procédure judiciaire destinée à obtenir un complément d'enquête afin de faire toute la lumière sur sa mort, a-t-on appris auprès de son avocat.

Me Jean-Joseph Mukendi a indiqué à des journalistes avoir déposé devant la Cour suprême de justice congolaise une "requête de prise à partie" contre le procureur général de la justice militaire, chargée d'instruire l'affaire.

Cette procédure vise à obtenir que le général John Numbi, ancien chef de la police congolaise, soit entendu au cours de l'instruction.

Fondateur de l'ONG La voix des sans voix (VSV), Floribert Chebeya avait été retrouvé mort dans sa voiture en périphérie de Kinshasa le 2 juin 2010. La veille, il s'était rendu à l'inspection générale de la police congolaise, avec son chauffeur, Fidèle Bazana, pour y rencontrer le général Numbi.

A l'issue d'une enquête dénoncée comme bâclée par les parties civiles, des organisations de défense des droits de l'Homme et plusieurs chancelleries occidentales, cinq policiers ont été condamnés en 2011 (quatre à mort et un à la prison à vie) pour le meurtre de Chebeya et de Bazana, dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Les plaignants avaient demandé en vain la comparution du général Numbi : celui-ci avait été étendu par le tribunal comme simple témoin.

En 2012, l'un des condamnés à mort, alors en fuite et réfugié aujourd'hui au Sénégal, avait mis en cause le général dans la fin tragique de Chebeya et Bazana. Sur la base de son témoignage, la famille de Chebeya a déposé une plainte visant l'officier la même année et attend depuis lors - en dénonçant un "déni de justice" - que la justice militaire (compétente pour les affaires impliquant des policiers) rouvre l'enquête.

"Le souci de la famille Chebeya est uniquement la découverte de la vérité", a déclaré Me Mukendi, "c'est dans ce souci de vérité [... que] nous avons déposé une plainte".

Le général Numbi a toujours affirmé n'avoir jamais rencontré Chebeya. Lors du procès, il avait déclaré ne lui avoir "jamais" donné rendez-vous. Suspendu de ses fonctions quelques jours après le meurtre, qui avait suscité une vive consternation en RDC et à l'étranger, le général a été officiellement démis en décembre 2013.

Commencé en juin 2012, le procès en appel des cinq policiers condamnés en première instance (dont trois sont en fuite) a été suspendu en mai 2013. Il doit reprendre le 21 avril à Kinshasa devant la Haute Cour militaire congolaise.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 21:50
Denis Mukwege : ‘‘ les congolais espèrent une alternance démocratique’’

Le célèbre gynécologue congolais, Denis Mukwege espère une alternance politique à moins de deux ans de la tenue de l’élection présidentielle. En route pour Bruxelles où il va assister le 14 avril prochain à la sortie du film documentaire que lui ont consacré le cinéaste belge, Thierry Michel et la journaliste Collette Braeckman, le médecin directeur de l’hôpital de Panzi estime qu’il faut renouveler les équipes pour des nouvelles perspectives. Il rappelle que le peuple congolais espère une alternance démocratique. L’important, dit-il, ce que les élections se passent dans le calme et que celui qui va perdre accepte de passer la main. Le réparateur des femmes a précisé qu’il est le porte-parole des sans voix. ‘‘Il y a des femmes violées, il y a des filles violentées. Nous devons mettre à ce cycle des violences’’, a-t-il déclaré. A cette occasion, il a plaidé pour la fin de l’impunité. Cette situation nécessite une réconciliation. Selon lui, la commission vérité et réconciliation est très importante pour repenser les plaies. Après le dialogue inter congolais, cette commission n’avait pas travaillé alors que les autres avaient réellement travaillé. Je pense qu’elle est nécessaire dans le contexte actuel, a conclu le détenteur du prix Sakharov.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:59
RDC : Obama presse Kabila de respecter la Constitution

Le président américain Barack Obama a exhorté mardi son homologue congolais Joseph Kabila à respecter la Constitution en assurant dans les délais prévus la tenue des élections à venir en République démocratique du Congo, dont la présidentielle de 2016.

"Le président a souligné l'importance de la tenue dans les délais d'élections crédibles et pacifiques qui respectent la Constitution de la République démocratique du Congo", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué publié après une conversation entre les deux hommes.

M. Obama a également salué "le bilan du président Kabila qui est parvenu à sortir la RDC de la guerre et a placé le pays sur la route d'un progrès démocratique continu que des élections justes et libres de 2016 devraient consolider", ajoute le communiqué.

La conversation téléphonique entre MM. Obama et Kabila a eu lieu deux semaines après l'arrestation, le 15 mars, d'un diplomate américain à Kinshasa, à l'occasion d'une descente des forces de l'ordre sur les lieux d'une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique, parrainée en partie par les Etats-Unis.

Au total, une trentaine de personnes, parmi lesquelles des militants congolais, des journalistes, trois activistes sénégalais et un autre burkinabè, avaient été arrêtés ce jour-là. Au moins six d'entre elles étaient encore détenues au secret mardi.

Le diplomate américain avait été relâché le soir même, et les Sénégalais et le Burkinabé expulsés trois jours plus tard par les autorités congolaises.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait alors accusé les militants étrangers de préparer des "actes de violences" dans le pays et jugé "totalement inacceptable" le soutien des Etats-Unis à la rencontre.

Kinshasa a des "explications à recevoir", avait-il ajouté.

Les arrestations du 15 mars ont eu lieu dans un climat particulièrement tendu en RDC, où l'intention prêtée au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat fin 2016 divise la classe politique jusqu'au sein de la majorité.

M. Kabila est à la tête de l'État depuis 2001 et la Constitution lui impose d'abandonner ses fonctions fin 2016.

En janvier, 27 à 42 personnes, selon les sources, ont été tuées (essentiellement à Kinshasa) lors de troubles survenus dans plusieurs villes du pays à l'occasion de l'examen d'une révision de la loi électorale. Promulguée depuis lors, la nouvelle loi risque, selon ses détracteurs, d'entraîner un report de la prochaine présidentielle.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:53
Elections en RDC : le respect des droits de l’homme exigé

En collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni), la voix des sans voix pour les droits de l’homme (Vsv) a organisé une journée d’échanges afin de sensibiliser les membres de comités Droits de l’homme à la base (CDH/VSV) disséminés à travers toutes les communes de Kinshasa en vue de s’imprégner du processus électoral en cours. Cette journée d’échanges a été animée par Délion Kimpulungu, conseiller principal du président de la Ceni en charge de la sensibilisation et formation ainsi que de Me Noel Kaputu, membre de l’Assemblée plénière de la Ceni. Ce dernier a parlé de contraintes du calendrier électoral global rendu public par la centrale électorale.

Jouant le rôle de la sentinelle de la démocratie, la Vsv exhorte les uns et les autres à fournir des efforts pour la matérialisation du calendrier électoral en vue de réussir le processus électoral en cours.

La Vsv souhaite que le processus électoral en cours réussisse en mettant un accent particulier le respect des droits de l’homme.

« La Vsv souhaite ardemment la réussite du processus électoral car le respect des droits humains et de la démocratie sont intimement liés et que l’échec du processus électoral en cours en RDC serait susceptible d’occasionner des violations massives des droits humains et constituerait un recul inacceptable au plan de la consolidation de la démocratie », a affirmé Rostin Manketa, directeur exécutif adjoint de la Vsv.

L’Ongdh s’engage à faire un monitoring quotidien des contraintes en vue d’assurer régulièrement l’évaluation de différentes contraintes pour savoir exactement qui a fait quoi pour la réussite du processus électoral ou qui a fait quoi pour retarder l’organisation des scrutins prévus en temps réel.

C’est ainsi que l’Ong prie le gouvernement de procéder, entre autres, à la mise à la disposition de la Ceni de tous les moyens nécessaires dont la centrale électorale a besoin, pour la réussite du processus électoral en cours.

Cette journée d’échanges a été bénéfique pour les différents membres des comités Droits de l’homme à la base (CDH/VSV) disséminés à travers les vingt quatre communes de Kinshasa. Ces derniers ont présenté leurs préoccupations sur le calendrier électoral et son application pour la tenue des scrutins dans le délai constitutionnel.

Le souhait de tout le monde est que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel et que le président Joseph Kabila respecte la loi fondamentale qui l’interdit de briguer un troisième mandat.

Tollés dans la population

En effet, après la publication de la feuille de route par la Ceni en 2014, des tollés de protestation ont été enregistrés au sein de la société civile et des partis politiques notamment de l’opposition politique. Ces derniers avaient dénoncé, entre autres, l’élection au suffrage universel indirect des députés provinciaux conformément à l’hypothèse 1 de la Feuille de route. Dans l’hypothèse 2 de la feuille de route présentée par la Ceni, il y a une proposition d’organiser les élections sénatoriales, des gouverneurs et de vice-gouverneurs de provinces en 2017.

Ce qui avait poussé la communauté internationale à accentuer la pression sur la Ceni afin que la centrale électorale puisse rendre publique un calendrier électoral global tenant compte du respect du délai constitutionnel. Chose faite par la Ceni qui a publié, le 12 février courant, le calendrier électoral global relatif à l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

La Vsv estime qu’au regard de contraintes financières auxquelles le gouvernement doit faire face, il faut réduire sensiblement le train de vie des animateurs des institutions à tous les niveaux, sans oublier les mandataires publics.

Par Godé Kalonji Mukendi

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:51
Martin Kobler évoque les causes profondes de l’instabilité

Echanger sur les enjeux de l’heure, tel est le but de la rencontre organisée hier mardi 30 mars entre le patron de la MONUSCO et les délégués des associations des jeunes de Kinshasa. Les questions des élections, la sécurité à l’Est, l’emploi de jeunes, l’éducation et la gestion illégale des minerais ont été passées au peigne fin au cours de ce face-à-face. Pour le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, la pauvreté et la gestion illégale des ressources minières sont les causes profondes de l’instabilité en RDC. Pour cela, il faut attaquer ces causes profondes en neutralisant tous les groupes armés qui pillent la RDC, a-t-il estimé.

Martin Köbler a rappelé à ses interlocuteurs, le mandat de la MONUSCO qui est celui de protéger les civils, le soutien technique et logistique des élections et la neutralisation des groupes armés œuvrant à l’Est de la RDC.
S’agissant des élections, le Chef de la MONUSCO explique que les Nations unies respectent les principes des droits internationaux. Cela renvoie à l’organisation des élections inclusives, libres, crédibles et démocratiques. » Nous voulons des élections qui garantissent la liberté d’expression, l’accès aux médias à tous les candidats « , soutient-il.

Abordant la question de la réduction de l’effectif de soldats de la paix, Martin Köbler a fait savoir que c’est une retraite graduelle. « Car, il faut se rassurer qu’une fois que les Casques bleus se retirent, le pays ne va plus tomber dans le chaos. A ce sujet, nous poursuivons les discussions avec le Gouvernement pour mettre une stratégique cohérente et maintenir le dialogue permanent ».

S’agissant de la création d’emplois, Martin Köbler fait savoir que cela relève de la responsabilité du Gouvernement. Ce dernier doit, selon lui, avoir un programme ambitieux pour l’emploi des jeunes. » Nous travaillons avec le Gouvernement pour créer les circonstances permettant la création d’emploi ».

S’adressant à ses hôtes, le chef de la MONUSCO avoue : « Les Nations Unies, ni ses agences ne créent pas suffisamment d’emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement. Ce sont les entreprises privées qui créent les emplois. Le gouvernement doit créer un environnement propice pour attirer les investisseurs potentiels à apporter leur pierre à la reconstruction du pays ».

Selon Kobler, » il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais « . Le chef de la MONUSCO fait ici allusion aux minerais de la RDC qui constituent la matière première dans la fabrication de téléphones portables et tablettes qu’on achète souvent cher à Kinshasa.

Cette rencontre a suscité un intérêt entre les deux parties. Ce qui a motivé le représentant de Ban Ki-moon en RDC d’organiser ce genre de rencontre souvent avec les jeunes afin de connaître leurs doléances et trouver tant soit peu des solutions. Mathy MUSAU

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:49
Martin Kobler : « Il faut s’attaquer aux causes profondes pour résoudre la crise » généralisée en RDC

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, Martin Köbler a, au cours d’un échange à cœur ouvert avec une centaine de représentants de différentes associations des jeunes, mardi 31 mars 2015 à Kinshasa, estimé que pour en finir avec la crise généralisée, « il faut s’attaquer aux causes profondes » que sont la pauvreté et l’exploitation illégale des minerais.

Un échange-test mais fructueux, dans la mesure où le chef de la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a écouté attentivement ses interlocuteurs et répondu, sans tabou, à toutes leurs préoccupations. Tout son discours a tourné autour des causes profondes ayant favorisé la crise qui gangrène tous les secteurs de la vie en RDC, en l’occurrence, la pauvreté, la corruption et l’exploitation illégale des minerais.

La population « exclue de la circulation monétaire »

Martin Köbler soutient que « la plupart de la population est exclue de la circulation monétaire », affirmant que « nous travaillons avec le Gouvernement pour créer les circonstances permettant de créer l’emploi ». Dans son entendement, « il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais ».

« Pourquoi pas produire vous-mêmes les téléphones mobiles et des Jeeps, au lieu de les importer ? Pourquoi exportez-vous des tomates pour enfin, importer du Ketch up ? », s’est-il indigné, exhortant ainsi ses interlocuteurs à faire savoir leurs idées au Parlement pour une éventuelle discussion.

A en croire le diplomate onusien, les minerais de la RD Congo sont exportés illégalement par des réseaux mafieux en complicité avec certains services étatiques. Ce qui, de son point de vue, favorise la contrebande.

Sur ce sujet, Martin Köbler est allé plus loin en proposant, par exemple, la création d’une zone de commerce libre à Kisangani (Province Orientale) et des universités spécialisées à travers le pays.

« Les Nations Unies devraient rester en RDC »

Il a aussi souligné la nécessité de la réforme du système judiciaire. Ce faisant, pense-t-il, « nous créons un cadre dans lequel l’économie doit se développer ».

Pour en finir avec l’exploitation illégale des minerais qui est une des causes profondes de la crise, le Représentant de Ban Ki-moon a estimé qu’il faut en premier lieu, combattre tous les groupes armés.

Selon lui, « les Nations Unies devraient rester en RDC, aussi longtemps que toutes ces conditions ne seront pas réunies ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas partir du pays si les causes profondes n’ont pas été attaquées ».

Répondant aux questions relatives à l’emploi des jeunes et au chômage, Martin Kobler a bien compris l’inquiétude de ses hôtes. Mais, leur a-t-il avoué, « les Nations Unies ni ses agences ne créent pas suffisamment des emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement ». Il a souligné que « ce sont des entreprises privées qui créent les emplois ».

Selon le patron de la Monusco, l’Onu soutient plutôt, l’éducation, les infrastructures et certaines initiatives ou projets susceptibles de créer les emplois.

Cette rencontre des délégués de jeunes avec le chef de la Monusco est une première dans l’histoire de la Mission de l’Onu en RDC. De source de cette Mission, on apprend que « cet un exercice sera désormais régulier ».

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:42

Amnesty International (AI) a lancé lundi 30 mars, une campagne en faveur de la libération des militants du Mouvements révolutionnaires congolais détenus depuis quinze jours en République démocratique du Congo (RDC).

Selon le chargé de campagne à AI, Christian Rumu, cette campagne permettra aux membres du mouvement et au grand public de signer une pétition, d’écrire aux autorités congolaises et d’envoyer des messages de soutien aux détenus sur Twitter.

Rappelons que ces militants ont été arrêtés le 15 mars dernier à Kinshasa, lorsque la police avait fait irruption lors d’une conférence organisée par plusieurs mouvements, sur l’engagement civique des jeunes dans les processus politiques en période pré-électorale.

Par ailleurs depuis leur incarcération, ils n’ont pas encore été formellement inculpés. D’ailleurs au lendemain de leur interpellation, les autorités congolaises les avaient accusés de faire l’apologie de la violence.

Les militants du mouvement révolutionnaire congolais se plaigne d’être maintenus en détention alors que leurs collègues des mouvements sénégalais « Y’en a marre », et burkinabés « Balai citoyen », ont été relâchés quelques jours après leur arrestation.

Amnesty International dénonce la détention arbitraire et au secret, prolongée, de ces militants de la démocratie. Plusieurs ONG congolaises qui appuient cette dénonciation, ont décidé de se joindre à la campagne d’AI.

En réaction, Me Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice depuis Kinshasa, a appuyé la démarche d’Amnesty international en soulignant que la détention au secret constitue une des formes de torture au regard de la convention des Nations Unies contre la pratique de la torture et des traitements inhumains.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:35

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, Martin Köbler a, au cours d’un échange à cœur ouvert avec une centaine de représentants de différentes associations des jeunes, mardi 31 mars 2015 à Kinshasa, estimé que pour en finir avec la crise généralisée, « il faut s’attaquer aux causes profondes » que sont la pauvreté et l’exploitation illégale des minerais.

Un échange-test mais fructueux, dans la mesure où le chef de la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a écouté attentivement ses interlocuteurs et répondu, sans tabou, à toutes leurs préoccupations. Tout son discours a tourné autour des causes profondes ayant favorisé la crise qui gangrène tous les secteurs de la vie en RDC, en l’occurrence, la pauvreté, la corruption et l’exploitation illégale des minerais.

La population « exclue de la circulation monétaire »

Martin Köbler soutient que « la plupart de la population est exclue de la circulation monétaire », affirmant que « nous travaillons avec le Gouvernement pour créer les circonstances permettant de créer l’emploi ». Dans son entendement, « il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais ».

« Pourquoi pas produire vous-mêmes les téléphones mobiles et des Jeeps, au lieu de les importer ? Pourquoi exportez-vous des tomates pour enfin, importer du Ketch up ? », s’est-il indigné, exhortant ainsi ses interlocuteurs à faire savoir leurs idées au Parlement pour une éventuelle discussion.

A en croire le diplomate onusien, les minerais de la RD.Congo sont exportés illégalement par des réseaux mafieux en complicité avec certains services étatiques. Ce qui, de son point de vue, favorise la contrebande.

Sur ce sujet, Martin Köbler est allé plus loin en proposant, par exemple, la création d’une zone de commerce libre à Kisangani (Province Orientale) et des universités spécialisées à travers le pays.

« Les Nations Unies devraient rester en RDC »

Il a aussi souligné la nécessité de la réforme du système judiciaire. Ce faisant, pense-t-il, « nous créons un cadre dans lequel l’économie doit se développer ».

Pour en finir avec l’exploitation illégale des minerais qui est une des causes profondes de la crise, le Représentant de Ban Ki-moon a estimé qu’il faut en premier lieu, combattre tous les groupes armés.

Selon lui, « les Nations unies devraient rester en RDC, aussi longtemps que toutes ces conditions ne seront pas réunies ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas partir du pays si les causes profondes n’ont pas été attaquées ».

Répondant aux questions relatives à l’emploi des jeunes et au chômage, Martin Kobler a bien compris l’inquiétude de ses hôtes. Mais, leur a-t-il avoué, « les Nations unies ni ses agences ne créent pas suffisamment des emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement ». Il a souligné que « ce sont des entreprises privées qui créent les emplois ».

Selon le patron de la Monusco, l’Onu soutient plutôt, l’éducation, les infrastructures et certaines initiatives ou projets susceptibles de créer les emplois.

Cette rencontre des délégués de jeunes avec le chef de la Monusco est une première dans l’histoire de la Mission de l’ONU en RDC. De source de cette Mission, on apprend que « cet un exercice sera désormais régulier »

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 17:32

Le président américain Barack Obama a exhorté mardi son homologue congolais Joseph Kabila à respecter la Constitution en assurant dans les délais prévus la tenue des élections à venir en République démocratique du Congo, dont la présidentielle de 2016.

"Le président a souligné l'importance de la tenue dans les délais d'élections crédibles et pacifiques qui respectent la Constitution de la République démocratique du Congo", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué publié après une conversation entre les deux hommes.

M. Obama a également salué "le bilan du président Kabila qui est parvenu à sortir la RDC de la guerre et a placé le pays sur la route d'un progrès démocratique continu que des élections justes et libres de 2016 devraient consolider", ajoute le communiqué.

La conversation téléphonique entre MM. Obama et Kabila a eu lieu deux semaines après l'arrestation, le 15 mars, d'un diplomate américain à Kinshasa, à l'occasion d'une descente des forces de l'ordre sur les lieux d'une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique, parrainée en partie par les Etats-Unis.

Au total, une trentaine de personnes, parmi lesquelles des militants congolais, des journalistes, trois activistes sénégalais et un autre burkinabè, avaient été arrêtés ce jour-là. Au moins six d'entre elles étaient encore détenues au secret mardi.

Le diplomate américain avait été relâché le soir même, et les Sénégalais et le Burkinabé expulsés trois jours plus tard par les autorités congolaises.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait alors accusé les militants étrangers de préparer des "actes de violences" dans le pays et jugé "totalement inacceptable" le soutien des Etats-Unis à la rencontre.

Kinshasa a des "explications à recevoir", avait-il ajouté.

Les arrestations du 15 mars ont eu lieu dans un climat particulièrement tendu en RDC, où l'intention prêtée au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat fin 2016 divise la classe politique jusqu'au sein de la majorité.

M. Kabila est à la tête de l'État depuis 2001 et la Constitution lui impose d'abandonner ses fonctions fin 2016.

En janvier, 27 à 42 personnes, selon les sources, ont été tuées (essentiellement à Kinshasa) lors de troubles survenus dans plusieurs villes du pays à l'occasion de l'examen d'une révision de la loi électorale. Promulguée depuis lors, la nouvelle loi risque, selon ses détracteurs, d'entraîner un report de la prochaine présidentielle.

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